Selon Dominique Wolton (WOLTON (D.), Informer n'est pas communiquer, Paris, CNRS éditions, 2009), les 3 raisons essentielles de l'existence d'une communication sont :
- Le Partage
- La Séduction
- La Conviction
Depuis les débuts de l'encyclopédie, l'enjeu consistant à expliciter visuellement le monde qui nous entoure n'a cessé d'être interrogé, plus la société moderne proposait des sujets d'observation ou des utilisations de produits de plus en plus complexes à appréhender.
Une encyclopédie est un ouvrage couvrant tous les champs du savoir ou des connaissances, ou une partie déterminée de ceux-ci. En effet, sa conception repose sur une organisation du savoir, qu'il s'agisse d'une classification thématique, alphabétique ou tout autre mode classificatoire permettant au chercheur d'information de se repérer dans l'ensemble des données. Plusieurs types d'organisation peuvent également être utilisés de façon croisée.
L’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers est une encyclopédie française, éditée de 1751 à 1772 sous la direction de Diderot et D’Alembert. Celle-ci contient plus de 2500 illustrations, montrant des processus de fabrication dans les domaines de l'industrie ou de l'artisanat, et gravées sur cuivre.
Cette somme inventée par Diderot et D’Alembert anticipe le développement de traités explicatifs qui vont suivre.
Au XXème siècle le développement des produits manufacturés de plus en plus élaborés va nécessiter à s'interroger quant aux méthodes traditionnelles de représentations. De nouveaux moyens de représentation, allant du schéma à la coupe transversale aux vues éclatées sont inventés pour mieux expliquer des fonctionnements aux utilisateurs.
Dans les années 30, des plans en coupe très colorés se trouvaient dans les albums de Noël des garçons dans l'esprit des dessins de L. Ashell Wood.
« ce dessin en coupe transversale du métro londonien servit d'illustration de couverture pour l'hebdomadaire Modern Wonder en 1938. Ashell Wood doit une partie de sa renommée à ses dessins des dernières merveilles du progrès technique qui paraissaient régulièrement en doubles pages centrales dans le magazine Eagle. »1
Cette tendance se développe notamment avec la Reader's Digest Association qui publie une série de guides comportant des schémas explicatifs sous forme de storyboards. Viendront après des ouvrages tels que The rules of Games en 1974 chez Diagram où l'on voit chacune des disciplines sportives illustrées de manières simplifiée et stylisée sur chaque double -page.
D'une très grande efficacité visuelle, ce livre parvenait à expliquer de manière très claire et simple la complexité des règles du jeu.
Wim Crouwel, La fabrication de Salpêtre, illustration extraite de The Joy of Knowledge, Courtesy Mitchel Beazly, R.-U.
Hiroyuki Kimura, illustration pour l'aéroport de Kansai pour des passagers en transit.
Vue en éclatées, axonométries, perspectives frontales peuvent permettre de valoriser des circulations.
Le visuel peut être associé complémentairement à l'écrit.
Rosmani Tissi, Odermatt & Tissi, Suisse.
La photographie et le photomontage peuvent aussi être associés au graphisme.
Verso des consignes de sécurité de Lufthansa.
Pour éviter des traductions rendant le propos moins clair, remplacement de l'écrit par des pictogrammes.
Foster & Partners, axonométrie éclatée d'une structure centrale de l'aéroport de Stansted, montrant comment les différents éléments constitutifs s'articulent entre eux.
Simplifier graphiquement pour expliciter la complexité.
Colette Miller, Schémas d'orientation de la British library, Information design unit, R.-U.
Simplifier, styliser un espace pour mieux en comprendre les circulations ou les fonctions.
Schématiser pour quantifier.
The Lego group, Manuel d'assemblage Lego.
B Leu Graphic Design, Guide technique Felco, Suisse.
Scénariser, de la gamme de montage au storyboard.
Hiroyuki Kimura, Tube Graphics, Japan.
Paddy Allen & Steve Villiers, Extrait du Guardian.
Hiroyuki Kimura, Nagano Winter Olympics Guide book, 1998.
Chaque visuel constitutif du projet doit correspondre à une intention de communication. Il est une partie identifiée de son explication.
1- WILDBUR (P.), BURKE (M.), Le Graphisme d'information, cartes diagrammes, interfaces et signalétiques, Paris, Thames & Hudson, 2001, p.54.